IL Y A CONTES ET CONTES...
Par exemple :" Il était une fois un petit garçon qu’on appelait "Pimperlet" ; un petit garçon si petit qu’un jour de pluie il se mit à l’abri sous une feuille de choux. Le bœuf Caïet, qui passait par là, mangea la feuille de choux et le petit garçon qui se cachait dessous.
Le soir venu, les parents appellent : « Pimperlet où es-tu ?… » Rien ! personne ne répond… Le grand-père cherche dans l’étable : « Pimperlet où es-tu ?... ». Soudain, il entend une petite voix qui dit : « Je suis dans le ventre du bœuf Caïet !… »
(…Pour la suite, il faudra attendre demain... Bonne nuit !)
À droite : l'OURS voleur de miel. Venise, place Saint-Marc. (Photo Lamblard)
CONTES MERVEILLEUX
Contes merveilleux de l’enfance venus à tire-d’aile, on ne sait d’où. Le conte, comme l’homme, a des ailes et peu de racines ; une bourrasque l’emporte au loin, et là-bas il enchante les âmes légères avant de ricocher ailleurs.
Ce conte de Pimperlet avalé par le bœuf-pie ; Moitié-de-Coq ; Jean-de-l'Ours, etc. m’ont été racontés par un vieux paysan occitan. Il était né en I872 et n’était jamais allé à l’école. Après avoir exercé plusieurs métiers : bouscatier, charbonnier, puis berger dans la Crau, il chercha femme. Alors qu’il était homme de peine dans un mas de Camargue, il épousa la fille du «baïle-des-roubines », et tous trois partirent parachever leur vie dans un village viticole des côtes du Rhône où un minuscule héritage leur offrait la possibilité de cultiver quelques pieds de vigne.
Lui s’appelait Marius. Il était mon grand-père et parlait provençal.
Marius, le plus jeune garçon de la famille des bouscatiers passait toute l’année ou presque dans les bois entre Avignon et Nîmes. C’était là que vivait sa tribu, de pères en fils, pour exercer leur métier, lequel consistait à abattre, ébrancher, fagoter les chênes-verts de la garrigue, les écorcer, préparer le charbon et distiller l’huile de cade.
Les frères aînés bûcheronnaient, les filles serraient le petit-bois en fagots, et Marius entretenait le foyer des charbonnières et l’alambic.
Enfant, il n’aura joué qu’avec le feu. Autant avouer qu’il ignora l’école et le catéchisme. Le charbonnier n’eut pas la foi. Mais il fut à sa manière un homme de science. Et de toute façon, il était mon grand-père.
Marius quittera la garrigue pour paître les moutons dans la Crau, et plus tard il bâtira un four de boulanger où il retrouvera l’art du feu au service des familles.
Mon grand-père était un maître. Il n’avait pas son pareil pour cuire le charbon et bouillir la poix.
Il était de ces hommes que les anciens princes en deuil appelaient auprès d’eux pour bâtir le bûcher d’un guerrier mort au combat.
Conducteur des feux et maître des essences, il aurait su amener jusqu’à la crémation le corps martyrisé d’un Patrocle pour que ses os restassent entiers et blancs afin que l’on pût les conserver dans le suif et les aromates.
Construire une meule, aménager le fourneau, chauffer les branches à l’étouffée jusqu’à la carbonisation relève d’une science sacrée. Le bois convenablement cuit devient, au sortir de la charbonnière, la matière inaltérable et l’élément noble que rien ne peut décomposer ni détruire, sauf le feu dont il est l’aliment et la graine.
Le sauvageon Marius est mort sans savoir lire ni écrire, et il parlait mieux patois que français. Pourtant c’est à lui que je pense d’abord lorsque je commence une page ; à lui et à son fils Émile, le petit boulanger du village, mon père.
Que leur destin fut étrange. Venus du monde noir des charbonnières, ils atterrirent dans la blanche farine d’un fournil, où ils nous firent naître mon frère et moi.
(Ci-contre, à droite, un "Homme sauvage", frère de Jean de l'Ours. XVe siècle).
Allumer des feux de guet est facile, les entretenir demande un savoir-faire plus compliqué. Nourrir la flamme est tout un art où je m’exerce en éternel écolier.
Les ancêtres appartiennent à notre avenir, et non au passé...
Le temps cyclique de l’éternel retour nous l’indique.
Et pour la version complète de : JAN-DE-L'OURS, (cliquer).
(Suite de l'article ci-dessous... :
CONTES ET SORNETTES
Le grand-père Marius n’était pas un "conteur". Parfois, il acceptait de dire trois mots en patois lorsqu’il y avait des parents ou des voisins. Alors, il répétait quelques’un de ces récits (des "sornettes") que sa mémoire avait engrangés au cours de sa vie. Le vrai conteur de la famille, je ne l’ai pas connu, c’était Jantou Farjon (le bailli-des-robines), le beau-père de Marius. Il connaissait tous les contes et composait des chansons. Marius possédait le répertoire de Jantou, mais, trop timide et taciturne, il n’aimait pas le donner en spectacle.
Les contes, c’est à moi qu’il les disait. Du plus profond des souvenirs, je le vois et l’entends me parler doucement. J’ai été le grand amour de sa vie. C’est ainsi qu’il a essayé de transmettre son savoir.
Son conte de Jean-de-l’Ours (une version parmi tant d’autres), était sa Grande Encyclopédie. Il le disait par bribes en expliquant le monde.
Enfant, personne ne m’a jamais dit que c’était important d’avoir un grand-père savant. Au contraire, on le grondait de me parler patois, et, à l’école, j’oubliai Marius et ses sornettes. Jusqu’au jour où un nouvel instituteur est arrivé qui enseignait selon la méthode Freinet ; il s’intéressait aux traditions populaires. Je lui ai raconté l’histoire de Pimperlet.
Mais c’était trop tard, Marius malade allait mourir.
Ce n’est que longtemps après que j’ai tenté de mettre par écrit les contes de Marius. Ne sachant pas écrire l’occitan, je les transcrivais en français tout naturellement : dans mon enfance, les adultes parlaient patois entre eux mais pas aux petits, et les enfants répondaient en français.
Je crois que le conte de Jean-de-l’Ours qu’on peut lire ici est traduit comme Marius l’aurait fait lui-même s’il en eût possédé les moyens. C’est une histoire pour les petits enfants, afin de leur apprendre le monde, et pour les grands qui ne le comprennent plus.
Ci-dessus, à gauche, une représentation de "l'homme sauvage", avatar du Fils de l'Ours. Collection Musée Dauphinois, Grenoble.
À droite, un matelot de Méditerranée des débuts du XXe siècle. N'ayant pas de photo de Marius, ce vieil homme de son siècle pourrait lui ressembler.
Cette version de Jean-de-l’Ours recueillie en Provence a été publiée, tronquée, une première fois en 1979, dans une collection GALLIMARD ; une nouvelle mouture figure dans « Contes de Provence », Éditions l'Ecole des Loisirs, 2003, tout autant mutilée.
La version complète de ce conte tel que je l'ai entendue dans mon enfance est sur notre site.
LE MYSTÈRE DES ORIGINES
L’origine des contes populaires est un mystère. Histoires de grands-pères pour l’amusement des enfants ? Rien n’est moins sûr. Leurs thèmes, connus depuis le fond des âges, et répandus dans le monde entier, posent une énigme.
<<Si Peau d’Ane m’était conté, j’y prendrais un plaisir extrême
Le monde est vieux, dit-on : je le crois, cependant
Il faut s’amuser encor comme un enfant.>>
La Fontaine, Fables, VIII-4.
Jean de la Fontaine connaissait Peau d’Ane bien avant que Perrault ne l’immortalisât dans son recueil.
Comment naissent les contes populaires ?
Le mystère est entier.
Tels Lascaux, Chauvet, La Baume Latrone, ou les Combarelles, les contes sont-ils de mystérieux vestiges du génie des hommes du paléolithique ?
Ne sont-ils, sous leurs formes actuelles, qu’un misérable avatar d’œuvres mythologiques élaborées par des artistes de la parole d’avant l’Histoire, mais répétées distraitement par des auditeurs successifs et innombrables ; comme l’on se souvient d’une ritournelle qu’on rabâche avec forces trala-la-la-la… ?
Les contes seraient alors des survivances d’une hypothétique pensée « magique » venue de ces hommes, artistes des cavernes, conservant en plein vingt-et-unième siècle les superstitions les plus archaïques...
Le débat est sans fin. L’apport de Freud et de la psychanalyse sur le sujet n’ayant fait qu’enrichir, et complexifier, les propos des folkloristes.
Les spécialistes sont à peu près d’accord pour penser que les contes populaires, ceux que l’on classe « contes merveilleux », tel Jean-de-l’Ours, Peau d’Ane, Petit Poucet, Pimperlet, n’ont pas été élaborés pour les enfants seulement.
À l’inverse des légendes, qui, elles, sont attachées à un site, un monument, un lieu particulier, les contes ont des ailes ; ils semblent voyager où le vent les pousse. Ils suivent les inlassables fourmis humaines dans leurs pérégrinations, leurs transhumances, d’îles en archipels.
Les contes ont-ils partie liée avec le bagout du marchand sur le champ de foire ? Comptent-ils parmi les souvenirs que le pèlerin doit emporter, avec les indulgences du sanctuaire, lorsqu’il retourne au foyer ? Sont-ils le cadeau offert par le navigateur lorsqu’il aborde un rivage et accepte l’hospitalité des autochtones ?
Peut-être faut-il poser la question autrement : d’où viennent les contes ? D’une civilisation unique, d’un centre situé aux Indes, comme l’a soutenu un temps une école nationaliste ? Les « Indes » ont toujours fasciné les cultures européennes, mais la mythique source aryenne a tragiquement fait long feu. Plus personne n’affirme qu’il faille chercher du côté des plus anciennes civilisations connues d’Asie ou d’Afrique.
Gravure du XVIème siècle, l'Ours Blaï et la chevrière. Collection Jean-Dominique Lajoux.
ORALITÉ PAïENNE
La littérature orale laisse peu de traces. L’Europe a subi un bon millénaire de pensée unique, au cours duquel l’écriture dominante du latin, entre les mains d’une communauté de clercs, s’acharna à combattre le monde païen.
Si les contes remontent aux cultures d’avant le christianisme, ils durent se travestir, changer le nom de leurs héros en celui de saints (parfois vice versa), et exalter un Dieu unique, masculin et paternel exclusivement. Le Moyen Age eut ses « talibans » destructeurs d’idoles et d’antiquités profanes, qu’elles aient été de pierre ou d’opinion ; les excès des révolutionnaires de 1793, en un certain sens, ne feront que rendre aux classes dominantes la monnaie de leur pièce, pour le plus grand dommage du patrimoine.
L’écrit peut se contrôler, le texte est maîtrisable, la censure facile, pas le parler. L’oralité populaire est diabolique aux oreilles des dominants.
De l’effondrement de l’Empire romain aux débuts de la Renaissance, il y eut près de mille ans de domination intellectuelle et religieuse, au cours desquels l’héritage des siècles précédents, porté par les langues vernaculaires, n’eut que peu de chance d’échapper à l’anéantissement.
Durant le Moyen Age, l’écrit leur étant interdit sans travestissement, ce fut donc dans l’oralité que se réfugia tout un ensemble de récits du patrimoine (selon la tradition "gauloise" peut-être), et qu’ils quittèrent la sphère du texte sacré pour devenir la spécialité des vieilles gens, sornettes de mères-grand, contes de nourrices, ou historiettes ; ce n’est qu’une hypothèse.
DE BOUCHE À OREILLES
Platon nous dit que Critias faisait référence au récit de l’Atlantide entendu alors qu’il avait dix ans, de son grand-père nonagénaire, lequel l’avait reçu de la bouche de Solon, qui lui-même répétait les propos d’un prêtre égyptien… Platon s’amuse ainsi, dans le Timée, à nous montrer la mémoire athénienne à la merci d’un petit garçon, qui heureusement se souvient des récits de son grand-père et restitue la fable aux bonnes oreilles pour la postérité. Et le conte de l’Atlantide devint un mythe éternel grâce au projet philosophique d'un disciple de Socrate !
Le conte du Fils de l’Ours n’a jamais trouvé son Platon. Il nous arrive défiguré sous des rapetassages, les raccourcis ou les ajouts innocemment confectionnés, par des centaines de conteurs successifs qui se sont transmis le canevas que nous connaissons. Car le savoir-faire du conteur adapte la vieille histoire aux oreilles de ceux qui écoutent. Son art se plaît à actualiser le récit, en modifiant quelques détails par-ci par-là, en situant l’aventure sur un territoire familier et dans les parages que fréquentent les gens assemblés autour du narrateur.
Le grand-père qui racontait Jean-de-l’Ours faisait ainsi en nommant le forgeron qui initie le héro. Je me souviens très bien du père Angelier, le maréchal-ferrant de notre village, et ne doutais point que ce fût lui qui apprit à Jean les arts de la forge. Lorsque le vieux Marius évoquait "Torse-Chêne" en train de confectionner ses fagots, c’était lui-même qu’il décrivait alors qu’adolescent il était bouscatier dans les garrigues d’Uzès.
Le conteur assume la fable et la recrée pour son auditoire, en l’actualisant. Ce qu’interdiraient le mythe ou la légende.
Frédéric Mistral mentionne "Jean de l’Ours" dans "Miréio" et présente ce conte comme étant l’un des plus populaires en Provence. (Voir les articles sur Mistral dans ce même site)
À défaut de pouvoir fouiller les sources de la tradition orale, dont les seuls vestiges se trouvent peut-être encore dans les toponymes, ne pouvons-nous pas chercher un écho affaibli de ces grandes épopées nationales, de ces mythologies que nous subodorons, dans les contes rescapés ?
Ce n’est peut-être qu’une illusion, mais elle serait féconde.
EMPRUNTS ET IMITATIONS ?
Plus prosaïquement, le conte n’est-il pas simplement qu’une suite d’emprunts naïfs à des textes véhiculés par l’écrit au fil des âges ?
La Bête-à-sept-têtes que combat le Fils de l’Ours ne vient-elle pas en droite ligne de l’Apocalypse de Jean, le plus populaire des récits eschatologiques issus du Moyen-Orient au début de notre ère ? Le dragonicide Saint Georges, terrassant la Bête de l’Apocalypse n’a d’autres assises que celles de la tradition populaire, ceci est connu.
Tristan coupe la langue d’un dragon et l’emporte « dans sa chausse », ce qui permettra à Iseut la Blonde de le retrouver. Les meules de moulin ne viennent-t-elles pas de l’Apocalypse (XVIII-21):
« Alors un messager prend une pierre semblable à une lourde meule et la précipite dans la mer ».
L’ange à la meule se retrouve dans les tableaux et manuscrits du Moyen Age.
On a pu aussi dire que le dragon auquel s’affronte le jeune garçon pour s’affranchir, et conquérir la vierge, n’est qu’un archétype secrété par l’imagination humaine pour symboliser l’épreuve initiatique du passage à l’âge adulte.
Siegfried s’instruit aux arts du métal, comme Jean de l’Ours, et se forge une arme redoutable qui ne le quittera jamais (qui dormira à ses côtés comme une amante ), et triomphe de la Bête cracheuse de feu grâce au fer qu’il s’est forgé.
La Bourgogne a dû connaître le Nibelungen des Burgondes bien avant Bayreuth…
Antérieurement à la naissance de Siegfried, le poème anglo-saxon de Beowulf, retraçant les aventures d’un preux du roi des Goths, met aux prises le héros tout juste adolescent avec le dragon au souffle d’enfer. Ne pas oublier que les Goths ont régné sur le Languedoc superbement : "Rhapsodie méditerranéenne" le raconte.
La même trame peut se reconnaître, plus anciennement encore, dans la Mythologie grecque décrivant Persée volant au secours d’Andromède, la fille du roi d’Ethiopie. On parlait grec dans les ports du Golfe des Ligures avant d’apprendre à connaître les Romains et leurs fables.
Plus autochtone : le Lancelot de la légende carolingienne, dans le Chevalier à la Charrette, s’avance à l’assaut du Pont de l’Epée (aussi large qu’une lame d’épée) qui surplombe la rivière noire, et se bat contre les deux « léopards » gardiens du passage.
Épisode que connaît aussi Jean-de-l’Ours. Et ce même Lancelot se retrouve dans d’autres romans médiévaux où il affronte l’éternel dragon du monde chtonien.
Citons encore la Chanson de Guillaume d’Orange, du XII siècle, qui raconte les exploits de Rainouart au tinel : Acheté à des pirates méditerranéens (des Turcs ?), Rainouart n’est pas fils d’un ours, mais d’un émir "Sarrasin" d’Espagne, ce qui, dans le contexte, revient au même !
Tenu sept ans enfermé dans les cendres de la cuisine du château, le jouvenceau en sort à l’âge de sa première moustache. Il brandit une massue longue comme un arbre <<Voyez, j’ai fait ferrer ce bon tinel !>> dit-il au Comte qui l’entraîne avec lui pour combattre les mécréants dans la plaine Aliscans non loin d'Orange.
Mircea Eliade dans « Mythe de l’Éternel Retour » analyse longuement le cycle de l’Ours et nous ne pouvons que renvoyer le lecteur à cette œuvre majeure.
HABIT D’ARLEQUIN
Les prédicateurs avec leurs exempla, les missionnaires et les orateurs de pèlerinages, les bateleurs de foire, ont diffusé les vieilles histoires
colportées par les livres en latin, en arabe, en vieux français, en occitan des troubadours, en grec marseillais. Un public analphabète les écoutait et gardait tout en mémoire.
Ce que restituait le vieux Marius à son entourage, pour l’avoir entendu raconter au long de sa vie dans les mas isolés des bords du Rhône, n’était de fait qu’un "haillon d’Arlequin", rapiécé depuis le fond des mémoires, et embelli à chaque étape par l’ajout d’un fragment ramassé au hasard des veillées et cousu à peu près sur une lacune du récit.
Cela n’est évidemment qu’hypothèses. La tradition orale a fort bien pu conserver des récits antérieurs aux écrits, et ce serait alors le poète de la Chanson de Guillaume d’Orange qui aurait incrusté, dans la célébration courtisane de son suzerain, un héros populaire et bouffon porteur de massue (le nom de Rain-ouart n’évoque-t-il pas une branche d’arbre en vieux français ?), héros aussi ancien que Gargantua ou Jean-de-l'Ours.
Les textes consignés dans les archives permettent aux historiens de remonter le temps en suivant les imitations et les influences jusqu’à l’original, cette quête des origines, l’oralité l’interdit.
À moins qu’un jour, d’un coup de canne sur l’escarboucle, les paroles gelées ne se libèrent.
<<Une fois avant le temps,il y avait une chevrière qui allait chaque matin dans la forêt pour ramasser du bois. Elle partait de bonne heure avec sa chèvre qu'elle attachait au pied d'un arbre ; elle n'avait qu'une chèvre parce qu'elle était pauvre...
(Suite Jan-de-l'Ours, version complète): cliquer
...Et puis au matin, le coq a chanté !
Jean-Marie Lamblard, "Lettres d'Archipel" : jmlamblard@wanadoo.fr
Rédigé en 2000, revu le 15 décembre 2014.
SourceURL:file:///Macintosh%20HD/Users/lamblard/Desktop/Jean-de-l'ours.doc :
<< Ce « Jean-de-L’Ours », venant de la tradition orale des bords du Rhône, a été mis en forme une première fois en 1977. Il a dès lors beaucoup circulé. C’était le moment où les professionnels du spectacle vivant découvraient l’existence du conte traditionnel en France. Conté à l’origine en dialecte occitan rhodanien, il fut par la suite transmis naturellement en français. Chaque région d’Europe où les plantigrades occupèrent, dans la faune sauvage, une place éminente, conserve des légendes et traditions et des contes mettant en scène le voisinage des ours et des hommes. Au XIXème siècle, ce conte de Jean-de-L’Ours était encore connu des bergers de la Crau et raconté dans les mas du pays d’Arles. >>
Lettres d’Archipel. Décembre 2014